samedi 15 novembre 2008

Temps pour temps...

Dans les couloirs du métro que j'arpente matin et soir (je suis veinarde, je sais....) parfois je vois des trucs trop top (comme un concert de Laam -alors que je croyais bêtement qu'on l'avait euthanasiée...- des voyages en Moldavie pour 12 euros 30 HT , des lots de 18 paquets de curly au Auchan de Trifouilly-les-oies ....que j'oblige l'homme à m'emmener là bas que je le GPS se goure tellement c'est au TDCDM ... que finalement on s'énerve presque...bref passons...) et parfois je vois des trucs comme 'MESURE POUR MESURE' (rebaptisé par Myself Temps pour temps..parce que j'avais envie et que même les gens ont dit qu'ils connaissaient alors que ca n'existe pas..Bouh les menteurs!!!) de Shakespeare...et moi Shakespeare je le vénère -son oeuvre I mean- (demandez pas pourquoi, juste parce que)...
..Donc quand je vois des affiches de spectacles qui me tentent tellement que je me dis que y'a pas de hasard..ben je réserve...et généralement je fais toujours pareil (je sais j'abuse de toutes figures stylistiques..Redondance, oxymore....j'adore)....
1/ je vais sur le site Internet où que j'ai mon profil...et que ca va vite..comme j'aime (et avant que je change d'avis et que j'echange culturisation contre glandouille canap)
2/ je réserve
3/ j'appelle l'homme pour savoir si ça le tente (et je me débrouille pour qu'il soit en réunion pour l'achat d'un nouveau serveur, devant un match de tennis....comme ça il dit oui) et
4/ mais bien plus tard (en fait le jour du spectacle) je regarde de quoi ça parle....(j'attends la dernière limite parce que sinon je pourrais stresser devant les critiques)...
Bref tout ça pour dire que ce matin, j'ai commencé à me renseigner pour le spectacle de ce soir...Ça tombe bien ça commence à 19H30..je ne le savais pas...Ça dure 2H45, je ne le savais pas...et le résumé donne ça:
"Mesure pour Mesure est une pièce sur les contradictions qui traversent chaque homme lorsqu’il est confronté au désir, au pouvoir, à la frustration, à la morale. L’histoire se passe à Vienne, mais cela pourrait être dans une toute autre ville, qui sombre. Dans cette pièce trouble et monstrueuse, la mort rôde, le désir et la soif de pureté s’enlacent. Tout s’écrit et se dit comme un grand poème, où se mêlent comédie, tragédie, farce. "
"« Ne jugez point afin de n'être pas jugés. Car selon que vous aurez jugé, on vous jugera, et selon la mesure dont vous aurez mesuré, on vous mesurera ». C'est à partir de cette sentence extraite de l'évangile selon Saint Mathieu que Shakespeare construit une de ses Oeuvres les plus problématiques, ce « grand poème indéfinissable » qui mêle comédie, tragédie et farce. Peuplée de personnages tous plus ambigus les uns que les autres, cette pièce expose toutes les contradictions qui traversent chaque homme lorsqu'il est confronté au désir, au pouvoir, à la frustration, à la morale… Luxure ou chasteté, moralité publique ou immoralité privée, justice clémente ou rigorisme aveugle, autant de thèmes qui s'entrecroisent dans ce qui peut apparaître comme une course folle vers la perdition que contemplerait un prince pervers et manipulateur. Au moment où les intégrismes de tout bord semblent submergés la planète, Jean-Yves Ruf a voulu mettre en scène ces interrogations shakespeariennes qui paraissent si proches des nôtres : peut-on imposer la vertu publique et privée par la terreur ? Le désir de pureté est-il envisageable sans frustrations destructrices et mutilantes ? A travers l'aventure d'Angelo, le puritain qui découvre la violence du désir, et d'Isabelle qui refuse de sacrifier son honneur pour sauver son frère, c'est le grand théâtre des passions, charnelles, mystiques, politiques qui se met en scène… et comme toujours avec l'immense Shakespeare c'est le théâtre qui s'interroge sur lui même en interrogeant le spectateur sans lui apporter de réponses..."
-Bon, si vous êtes encore là, je termine..mais je comprends que vous soyez partis...-
Comme il n'est que midi, je laisse encore l'homme dormir (et ronfler) avant de lui annoncer la bonne nouvelle..parce que déjà que mes versions modernes de 'Romeo & Juliette' lui sont restées en travers, si je lui lis le résumé pour sûr il va rester devant le Marseille/Lorient de ce soir....

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