Le jour où je suis tombée amoureuse des chemises…

Petite, je me refugiais souvent dans le placard de mon papa, pour sucer mon pouce, accrochée aux manches de ses chemises en coton fraichement repassées et encore chaudes (Ah le Fabulon…cette odeur de lavande m’émeut toujours autant)…Je pouvais passer des heures à toucher le tissu, au point de lui abimer ses chemises….

En m’offrant comme premier cadeau, la chemise bleue de notre rencontre, avec laquelle j’adore encore dormir (surtout quand c’est lui qui l’a repassée…)….une chemise un peu grande, mais super douce, usée d’avoir été portée…. L’homme ne s’est pas trompé….

De cette période là j’ai bien entendu gardé un amour immodéré pour les chemises d’homme – propres s’entend- en coton, super douces….et les hommes en chemise…. – propres s’entend aussi…-

Mais pas n’importe quelles chemises :

- Les chemises de costume, bleues, fines rayures, petits carreaux voire unies mais toujours 100% coton
- Les chemises à carreaux/rayures (le genre gentleman farmer avec petit bidon)..Je sais j’ai mauvais gout mais j’assume) super larges….et toujours douces…

…A la maison les chemises à carreaux ayant été bannies (je ne sais pas quel traumatisme est à l’origine de cette exclusion, mais elle est sans appel...et je reconnais qu'après avoir cherché - sans succès- des photos de JOLIES chemises à carreaux, le traumatisme d'une vilaine chemise peut flinguer le look d'un mec ad vitam aeternam) et ma période grunge étant définitivement terminée (je piquais les chemises deux fois trop grandes de mon papa, espérant par la même ne jamais devenir une nana…ca n’a pas bien fonctionné…) il ne me reste plus qu’à convaincre l’homme de l’intérêt des chemises rayées, 2 fois trop grandes, juste pour que je puisse dormir dedans…Et c’est pas gagné….